UKRAINE • УKPAÏA - SÉISME DE LIBERTÉ - CHRONIQUE • XPOHIKA

NOTE D'INTENTION

Où se tenaient des brutalités invisibles, plaies purulentes aux discrétions hypocrites, a surgi un déferlement inouï de forces archaïques. Fleuves de métal chargés d’éruptions, violemment désordonnés, brouillons, inassouvis à se répandre sur les choses et les hommes, dévorant chaque hameau, chaque village, les forêts puis les villes.
Retournant les ponts et les ouvrages comme des vétilles et l’humain au-dedans, broyé.
Nous, de bien plus loin, parmi les échos atténués de l’horreur et de ses images, de ses assourdissements, nous retrouvons des familiarités anciennes, des complicités d’avec les laideurs, des choses sues, moribondes mais se relevant des tranchées et des villages martyrs, des débâcles tout à côté de nous où, sans savoir, notre mémoire est déjà allée.
Pris, enfermé dans cette horreur, Jean-Claude Feuillarade auteur, et Philippe Fourcadier auteur photographe proposent de témoigner de la résurgence de l’abjection, qui nous atteint à chaque semaine exposée au brouillard de la guerre.

UKRAINE • УKPAÏHA
SÉISME DE LIBERTÉ
CHRONIQUE • XPOHIKA

n’est ni un reportage ni une fiction mais le lieu d’une contamination de l’horreur.
En amont Philippe sélectionne chaque semaine un fait de guerre avéré, vérifié, s’étant déroulé sur le terrain des hostilités, puis compose une photographie librement retirée du chaos et de la dévastation de ce pays. Des objets, des lieux, des matières associés symboliquement au conflit ouvrent pour les textes de Jean-Claude des matériaux, des indices pour témoigner de la barbarie.
Ils décident de publier chaque semaine depuis le début de la deuxième année de conflit, février 2023, et ce durant une année, une chronique.
Une photographie, un texte.
A l’issue de cette année de guerre, février 2024, ils publient et exposent ce travail.